(Vous pouvez envoyer des documents, photos en rapport avec le photographe
Louis GRAVET ci dessus, merci.)

                                                                                                                            (la guérite de Roches)


    


   LOUIS GRAVET  PHOTOGRAPHE  


 
 
 


            LOUIS GRAVET photographe à Glénic

   Bonjour, vous avez des photos, plaques de verre, documents sur Louis GRAVET, vous pouvez me contacter sur la page ci dessus. Les photographies de Louis
GRAVET n'étaient pas toujours signé, elles sont souvent sous forme de cartes photos, il a souvent photographié des cavalcades, fêtes, groupes d'écoliers, communions, portraits .  Les lieux ou il a souvent travaillé sont : Anzeme, Blaudeix, Bonnat, la Brionne, Bussiere Dunoise, Champsanglard, la Chapelle Taillefert, Chatelus Malvaleix, Chéniers, Dun le Palestel, Genouillac, Glénic, Guéret, Jarnages, Jouillat, Ladapeyre, Lépinas, Moutier Malcard, Nouziers, Nouzerines, Parsac, Peyrabout, Roches, Saint Dizier les Domaines, Saint Vaury, Sainte Feyre, mais aussi d'autres communes.

 N'ésitez pas à venir partager vos photos ou commentaires, je me ferais un plaisir de vous répondre, merci.              

 
(site en construction )  Louis GRAVET né en 1867 à Avesnes sur Helpes dans le Nord, puis installé à Billy Montigny dans le Pas de Calais vers 1900, sera présent lors de la plus grande catastrophe minière de Courrières en 1906 ou il fera de nombreux clichés. En 1914 la guerre anéantie son atelier d'imprimerie, photographe qui le fera se réfugié avec son épouse dans la Creuse à Jouillat, vers 1925 il viendra s'installé à Glénic jusqu'a la fin de sa vie en 1944. Spécialisé dans les photos de cavalcades et d'école, il parcourera une bonne partie du département.


BIOGRAPHIE DE LOUIS GRAVET
 
A Avesnes sur Helpe ce 14 février 1867 Maria BOULANGER, sage-femme, aide Julie GRAVET, jeune couturière de 19 ans, à mettre au monde Louis, fils de père inconnu selon son acte de naissance.
Avesnes-sur-Helpe, est une petite ville de 3 740 habitants en 1867, chef-lieu de canton et sous-préfecture du Nord. L’Avesnois est traversé par l’Helpe majeure, petit affluent de la Sambre. Dans cette région charbonnière et industrielle qu’est le Nord, l’Avesnois se distingue par son activité agricole orientée vers l’élevage, par un relief vallonné, un paysage bocager, où prairies et forêts de feuillus sont parcourues par de nombreux petits cours d’eau,... Il rappelle étrangement le Limousin. Est-ce cette similitude qui incitera Louis à se réfugier en Creuse en 1914 ?
Julie GRAVET est une jeune maman, encore mineure, qui vit toujours chez ses parents. Son père, Zéphir, 52 ans, est ouvrier boulanger, sa mère, Julie Joseph GUILLAUMON, 50 ans, ménagère, est mère de sept enfants, dont quatre sont décédés en bas âge. Julie est la troisième de cette fratrie ; quant au plus jeune, Georges, il n’a que dix ans à la naissance de son neveu. Louis, qui est leur premier petit-fils, va grandir avec sa mère auprès d’eux pendant quelque temps.
 En 1868 Julie est à nouveau enceinte ; elle a rencontré un veuf originaire de la Loire,  Jean BOIZET, né en 1830, de dix-huit ans plus âgé qu’elle, et qui vit à Avesnes-sur-Helpe avec deux enfants de quatre ans et six ans. Julie et Jean se marieront le 10 septembre 1868, un mois avant la naissance de leur enfant, Henri. Le petit Louis quittera alors la maison familiale de ses grands-parents  pour aller vivre avec son nouveau père dans un autre quartier de la ville.
Louis joue partage sa vie avec ses deux demi-sœurs en attendant la naissance de Jeanne Marie Anne, née le 2 janvier 1871 dans la maison du couple, puis de Zéphir le 6 mai 1873.
Vers 1874 la famille part d’Avesnes-sur-Helpe pour la Belgique, peut-être pour le travail. À Charleroi, ville wallonne, naitra Jean, le 18 avril 1875. Aucun document ne me certifie combien de temps ils seront restés à Charleroi, toujours est-il qu’ils étaient revenus avant 1885 dans le Nord, sur la petite commune de Denain, au 13 rue des Prés, avant d’habiter au 33 rue du Crinquet.
Vers 1885 Louis quitte la maison de Denain pour ses études à Lille où il apprend le métier de typographe. Il est domicilié au 30, rue du Vieux-Marché-aux-Moutons, très ancienne rue qui disparaîtra sous les bombardements de 1914. Il rencontre Julie Louise DERUYCK, couturière elle aussi, née le 18 octobre 1872 à Lille, d’une famille originaire de Belgique. Il l’épouse le 15 février 1892.
Selon son acte de mariage, il est alors employé de commerce. 
Employé avant 1900 à L’Écho du Nord, grand quotidien de la région, ainsi qu’il est mentionné sur l’acte de mariage d’un ami, il était probablement typographe.
Fort de son expérience acquise au quotidien L’écho du Nord, Louis voulut pendre son envol et travailler en indépendant. Il quitte Lille vers 1900 pour venir s’installer avec son épouse dans le Pas de Calais, à Billy Montigny, tout d’abord comme imprimeur, sa principale activité étant la fabrique d’affiches publicitaires. Il décide de s’essayer simultanément à la photographie. Ses premiers clichés de Billy- Montigny tirés en série datent de 1903. Il édite ses premières cartes postales qui lui servent de support publicitaire à son atelier d’imprimerie et photographie.
Présent à Courrières en 1906 lors de la plus grande catastrophe minière européenne de tous les temps, Louis laissera une empreinte photographique dans l’histoire des corons.
Arrive la grande guerre en août 1914 et Billy-Montigny n’est pas épargnée par les bombes.  L’atelier de Louis est détruit, il est contraint de quitter le Pas-de-Calais comme beaucoup d’autres « réfugiés ». Sa mère est décédée en 1912, il ne lui reste alors plus que quelques demi-frères qu’il voit très peu.
       Agé de 47 ans, Louis abandonne sa famille, ses amis, sa région, il part avec son épouse, Julie DERUYCK. Il emporte son appareil photo, quelques photos,  plaques de verres, souvenirs et descend plus au sud, vers le centre de la France.
   Après quelques escales, ils arrivent dans le département de la Creuse en octobre 1914.
En 1918, avant même la fin de la guerre, la très grande majorité des réfugiés repartent. Dans le journal des réfugiés du Nord, on apprend ainsi que dans un convoi arrivé à Evian le 30 mai 1918 figurent Alphonsine DERUYCK, née HERMAND, belle- sœur de Julie, et Célina VARLET, également née HERMAND, toutes deux réfugiées à Jouillat.
Mais il ne semble pas que Louis et sa femme aient trop souffert de leurs nouvelles conditions de vie en Creuse : ils y resteront jusqu’à la fin de leur vie, soit pour Louis une trentaine d’années.
 Dans un premier temps ils s’installent à Jouillat, petite commune rurale d’environ 1 100 habitants à l’époque, à une quinzaine de kilomètres au nord de Guéret. Ils logent rue de la Gare moyennant un loyer mensuel de 5 francs.
Reprenant son métier de photographe pour subvenir aux besoins de sa famille, Louis commence à faire quelques clichés de soldats en permission ou prêts à partir sur le front. Sur une fiche destinée au Service des Réfugiés renseignée par le maire de Jouillat en mars 1917, on apprend que le produit de son travail est « presque nul ». Les ressources du ménage sont essentiellement constituées par l’allocation aux réfugiés, soit 2 fr. 50 par jour, approximativement le prix de 5 kg de pommes de terre. Louis déclare avoir perçu « à diverses dates » des aides en argent ou en nature de la Préfecture de la Creuse, et bénéficier de l’assistance médicale gratuite.
Vers 1922, Louis et Julie viennent habiter à Glénic. Ils occupent dès lors une toute petite maison à pièce unique, sise au bord de l’actuelle RD 940 sur une parcelle devenue depuis l’aire de loisirs de la commune, à proximité du viaduc. C’est dans son grenier qu’a été découvert une partie de sa production photographique, plaques de verre et cartes ainsi que son appareil.
Louis GRAVET demeurera là jusqu’à sa mort.
Outre la photographie et l’imprimerie, Louis a une passion, la musique et la chanson. En 1910 déjà, à Billy-Montigny, il était président de l’Union Orphéonique.
Il apprend entre autres la guitare, instrument avec lequel on le retrouve souvent en Creuse dans les années 30 sur des clichés de cavalcades ou bien posant pour des autoportraits. Il est tout à la fois auteur, compositeur, et interprète.
 
Preuve de sa parfaite intégration et de sa joie de vivre, il participe activement à la vie et à l’animation de la commune de Glénic, dont il devient même le sacristain. Ainsi, le 24 juillet 1938, la section nautique du Rugby Club Guérétois organise une fête nautique qui connaît un grand succès.  Louis y prend part ; dans un article paru le 4 août suivant dans Le Populaire du Centre, les organisateurs tiennent à  « remercier M. Gravet, qui, poète, chansonnier et orateur, fit au micro un discours de bon accueil pour tous ceux qui étaient venus nombreux » et précise que, « comme en Creuse, on aime rire et chanter, M. Gravet se fit chanteur et nous poussa avec son habituel talent, diverses chansons de son répertoire ».
Photographe ambulant, Louis GRAVET va sillonner une grande partie du département de la Creuse, allant de Nouzerines au nord, à Aubusson au sud, Marsac à l’ouest…, déplacements qu’il effectuait  en train ou sur son  triporteur. Certains affirment encore aujourd’hui que Louis est arrivé en Creuse dans une voiture à chiens, mais tous ceux qui l’ont connu se rappellent ce triporteur qu’il aimait à mettre en scène sur ses clichés. De toutes ses pérégrinations, il a rapporté de multiples clichés de fêtes, de cavalcades, de fanfares, mais aussi de nombreuses photos de classes d’école, quelques clichés de communions mais aussi des portraits. Parmi tous les clichés récoltés, très peu de paysages ou monuments de la Creuse, GRAVET laissant ce genre à DE NUSSAC et à d’autres photographes creusois, ni bien évidemment aucun sujet en mouvement.
Il perd son épouse, Julie, qui décède dix ans avant lui à l’hôpital de Guéret le 11 juillet 1934.
 
Louis n’est pas retourné au pays, et s’il a pu parfois quitter la Creuse, c’est pour aller dans l’extrême sud-ouest du pays, dans le Béarn, rendre visite à son cousin Georges, né en 1883 à Avesnes-sur-Helpe, fils de son oncle Victor, menuisier, et de sa tante Elise. Georges vivait à Pau où il est décédé en 1958. Louis était même en 1941 membre actif et photographe agréé du Comité des Fêtes du Quartier Nord de la ville de Pau. Il avait alors près de 75 ans !
Il décède à son tour à l’hôpital de Guéret le 21 mars 1944.
Louis GRAVET n’aura fait fortune, ni avec ses cartes postales, ni avec ses photos. Au moins aura-t-il réussi à immortaliser des personnages, bien souvent anonymes, des scènes symboliques de son époque, des événements locaux, temps forts de la vie dans nos petites communes rurales. A-t-il pu imaginer un seul instant qu’un jour, plus de soixante-dix ans après son décès, quelqu’un lui rendrait hommage, J’en doute.

 


                                          

                                  

                                                             
              (Louis GRAVET)                                                                                   ( Louis GRAVET se photographiant lui même en 1930 à son domicile)

           

                                  
                                                                (Dans la cour de l'école)

   
   (devant le monument aux morts de Bonnat)                           (Agrume devant l'ancien café de la gare de Bonnat)


                                      
                                                        (Le maire et les conscrits de sa commune en 1936)

                                    
 



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